Meilleurvendeur.com : Bonjour Matthieu Brunel , pouvez-vous nous parler de votre biographie, vos expériences professionnelles et votre activité en général ? 

Matthieu Brunel : Après mon bacc, je me suis lancé dans le DEUG SAPF  puis j’ai fait un ILP en droit de l’environnement et en tourisme, ce qui m’a permis de travailler un peu dans des écoles de voile et des écoles de kitesurf. De là est née ma grande passion pour l’activité de kitesurf.

J’ai donc décidé de passer mon diplôme d’enseignant de kitesurf. Cela fait trois ans que je me borne dans ce milieu-là et cette année, j’ai ouvert mon école sur l’étang de base sur les côtés de Narbonne.

Je suis ouvert d’avril en novembre. Je suis la seule école à y enseigner et les cours se passent en eau peu profonde. Il y a à peu près 80 centimètres d’eau et on a un énorme banc de sable dur qui nous permet d’avoir pied sur toute la zone école.

Le grand avantage de l’école, c’est qu’on va pouvoir pratiquer tout seul, c’est-à-dire, il n’y a vraiment que les pratiquants qui sont en cours avec moi, soit, quatre personnes et deux en navigation surveillée en plus.

Donc, il y aura six ailes au maximum, alors que sur tous les autres spots de la région, on va vite monter trente jusqu’à au moins une soixantaine d’ailes, ce qui fait un avantage indéniable.

On se retrouve dans un milieu naturel complètement sauvage au cœur du parc national régional de la narbonnaise. Mon site web est le www.narbonnekitepassion.com 

Meilleurvendeur.com : quels sont les différents types de kitesurf qu’on peut trouver sur le marché ?

Matthieu Brunel : Cela fait quatre à cinq ans que nous sommes passés au modèle dit hybride. Avant, on avait le modèle si kite qui était un peu plus délicat à manier étant donné qu’on ne pouvait pas relâcher toute la puissance qu’on appelle « depower ».

Et cela fait maintenant cinq ans qu’on peut relâcher la quasi-totalité du depower donc c’est devenu plus sécurisant au niveau du trafic.

Meilleurvendeur.com : Côté design, est-ce qu’il y a des différences ?

Matthieu Brunel : Au niveau design, tous les kites ont quasiment le même « shape ». On a peut-être une mèche qui différencie avec un sygma-shape, mais cela n’entraîne pas une très grande différence quant au pilotage et au niveau de l’aile.

C’est comme les goûts et les couleurs, les marques et les petites différences de formes et ça va changer la sensation en barre, de la vitesse de rotation de l’aile, de la puissance dégagée par son aile mais cela dépend un peu du style de navigation qu’on veut avoir.

Meilleurvendeur.com : Comment se définit le kitesurf ?

Matthieu Brunel : C’est un sport qui se pratique à l’aide d’un grand cerf-volant nous permettant de nous déplacer sur l’eau grâce à la force du vent et qui nous permet de naviguer en trois dimensions.

On peut aussi faire des sauts et s’envoler un petit peu mais on ne s’envole pas comme on peut voir sur certaines vidéos sur Internet comme on monte très vite et on descend aussitôt.

De plus, c’est un sport qui dépend énormément de la nature alors il faut préserver l’environnement sur lequel on le pratique que ce soit au niveau du parking, de la végétation et de la propreté. Il faut faire en sorte de pouvoir pratiquer ce sport sur un spot propre.

Meilleurvendeur.com : Quels sont les conseils que vous donneriez à ceux qui veulent acheter un de ces matériels ?

Matthieu Brunel : Avant d’acheter, il faut faire un stage en école, cela reste assez primordial. On peut aussi se rapprocher d’un club de kite pour sortir encadré. Même si on a l’impression que c’est un sport très simple et très doux, il peut s’avérer relativement dangereux.

Donc, il ne faut pas faire n’importe quoi et s’adresser à des professionnels pour se lancer dans l’activité d’une manière un peu plus sereine et privilégier l’achat d’un matériel à la sortie d’un stage, ce n’est pas logique de mettre la charrue avant les bœufs.

Les principaux accidents enregistrés sont les personnes inexpérimentées qui veulent apprendre toutes seules, elles s’estiment capables mais il faut faire attention avec ce genre de sport.

Meilleurvendeur.com : Est-ce qu’il y a des kites réservés pour les hommes et ceux destinés aux femmes ?

Matthieu Brunel : On va choisir la taille de son cerf-volant en fonction de la force du vent, de son poids et de son niveau. Il n’y a pas tellement de différenciation entre femmes et hommes.

Un cerf-volant trop grand pour nous par rapport à la force du vent peut très vite nous faire peur et nous faire mal.

Meilleurvendeur.com : A quel moment peut-on dire qu’un kite est de qualité ?

Matthieu Brunel : Tous les kites disponibles sur le marché sont de qualité. Certaines marques sont utilisées pour la norme AFNOR du système de sécurité et elles deviennent un gage de confiance supplémentaire pour la sécurité de l’aile. Quel que soit le constructeur, on retrouvera le même type.

Meilleurvendeur.com : Qu’est-ce qu’il faut faire pour que le matériel ne s’use pas trop rapidement ?

Matthieu Brunel : Tout d’abord, il faut éviter les gros chocs. Quand on le fait tomber dans l’eau, il ne faut plus s’accrocher à la barre pour que le cerf-volant tombe le plus doucement possible dans l’eau sinon ça va créer une surpression au niveau du boudin et entraîner un éclatement de l’aile.

Eviter de le faire frotter par terre qu’il soit gonflé ou dégonflé ? On n’est jamais à l’abri d’un coquillage ou autre qui vient percer le kite. Lorsqu’on sait qu’on ne va pas l’utiliser pendant un certain temps, il ne faut pas oublier de faire rafler son matériel à l’eau douce et de le faire bien sécher pour qu’aucune moisissure ne s’installe car un kite qu’on range et qui n’est pas sec peut très vite moisir.

Meilleurvendeur.com : Qu’en est-il du prix ?

Matthieu Brunel : Pour ce qui est du moins cher, on trouvera les matériels d’occasion entre 300 et 500 euros contre 1 100 ou 1 300 pour les neufs. Ce sont notamment les kites revendus par les écoles qui cèdent leurs matériels à la fin de la saison.

 Si vous voulez l’accès à l’activité d’autant plus facile depuis l’apparition de ce matériel, on va être sur un pack neuf de aile plus planche à 2 500 euros, on a un bon marché d’occasion avec un kit développé.

Plus le kite est grand, plus on va pouvoir utiliser son aile dans peu de vent et quant on arrive dans ce pallier de prix exorbitant, on disposera d’une aile avec des matières allégées au maximum pour voer avec moins de vent. Vous serez alors le premier à l’eau sans qu’il y ait du monde autour de vous.

Cependant, il faut faire attention avec le marché d’occasion car on n’est jamais à l’abri de se faire avoir. Du coup, il faut se rapprocher des professionnels qui pourraient proposer du matériel d’occasion avec des conseils avertis.

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