Pollution de la mer : les surfeurs doivent-ils s'en inquiéter ?

 

Pollution de la mer : les surfeurs doivent-ils s’en inquiéter ?

S’il est prouvé scientifiquement qu’à un certain degré,  la pollution de l’eau met fin à la vie aquatique, un doute plane sur l’éventuel impact de la pollution de la mer sur la santé des surfeurs.

Les types de pollution de l’eau

Avant d’apporter des éléments de réponse à la question qui concerne les éventuels impacts de la pollution de l’eau sur la santé des surfeurs, notons qu’il y plusieurs types de pollution de l’eau. Tout d’abord, il y a la pollution organique qui vient des déchets ménagers qui se jettent dans l’océan, dans la plupart des cas. Ensuite, viennent la pollution chimique et la pollution par hydrocarbures qui sont souvent d’origine industrielle. Outre ces formes de pollution de la mer, il y a ce que l’on appelle « pollution bactériologique ». Les bactéries en cause sont : le pseudomonas, l’entérocoque, le staphyloccocus, l’escherichia coli  et le vibrio vulnificus. La plupart de ces bactéries sont pathogènes.

Enfin, citée en dernier et non la moins importante, « pollution radioactive »  qui est l’une des plus redoutables. Celle-ci risque de prendre de l’ampleur si les projets de construction de centrales nucléaires en bord de mer se réalisent sachant que ces centrales devraient être en service en 2017. En attendant, un prototype serait achevé en 2013. Devant l’accident nucléaire de Fukushima qui est survenu après le tsunami dévastateur du 11 mars 2011 au Japon, les projets de construction de centrales nucléaires au bord de la mer font  l’objet d’une vive controverse. Certains parlent même d’un possible « Tchernobyl sous-marins » dans le cas où un accident surviendrait.

La pollution a-t-elle une incidence sur la santé des surfeurs ?

Oui et non. Jusqu’à maintenant, aucune étude n’a pu démontrer avec exactitude les risques qu’on peut encourir en surfant sur une mer polluée. La raison en est qu’il est assez difficile d’établir une statistique qui permette de déterminer si l’éventuelle maladie que le surfeur aurait attrapée après avoir surfé a un rapport avec la pollution de la mer. Néanmoins, il y a certains cas cités dans la presse comme celui d’un dénommé Glenn Crisp qui a eu une infection à Vibrio vulnificus en août 2008. La maladie serait survenue alors que ce longboarder surfait à Port Aransas. Certes, il est difficile de dire si le cas isolé ou s’il peut être extrapolé. En outre, plusieurs facteurs sont à considérer avant d’affirmer que le fait se surfer sur de l’eau polluée peut rendre un surfeur malade. La contamination dépend, entre autres, du niveau de pollution bactériologique de l’eau, de la quantité d’eau avalée par le surfer et de sa vulnérabilité face aux bactéries (en d’autres termes, de l’efficacité de son système immunitaire).

Quoi qu’il en soit, il est toujours prudent de s’abstenir de chevaucher les vagues d’une mer sur laquelle des déchets apparents flottent sur l’eau ou s’éparpillent sur la plage. Par ailleurs, il est déconseillé de surfer quand on une infection ou une blessure. Une des recommandations les plus importantes : ne pas oublier de prendre une bonne douche au savon en sortant de l’eau. Pour terminer, quelle que soit l’état de santé du surfeur, il doit éviter de surfer 48 heures après un orage car le ruissellement de la pluie qui se déverse dans l’océan peut véhiculer toute sorte de déchets et de bactéries.

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